L E REMEDE PROVENÇAL EN TABLETTES Pour la Guerifon de toutes LES FIEVRES IN.TERM1TTA.NTES. L A GUERISON ASSURE'E DES FIEVRES Tierces} doubles Tierces, en deux jours. Quartes &: doubles Quartes,en quatre. PAR LE Reraede Provençal en Tablettes ? que le fieur B. AL ARY, Maître Apüticaire de la Ville de Grade eu Provence , fait & diftiibuc par Privilège du Roy. I E Régime de vivre qu'il faut obferver., la maniéré de fe lervir de ce remède avec heureux Tuerez , les effets difte- rens qu'il produit, & les raifons jû- ftihcativCs. A P A R I S . Chez l’Auteur, fur le Pont S. Michd/vis-à-Tis le Quay des Auguflins,au Page du Roy. M. D C. L X X X V. jîvsc Approbation & Pemifsion. P-Beaijrere Je. AU ROY- DIE'U a mis dans la nature des remedesJpecifquespourtour tes les maladies > il en avoir donne une parfaite connoijjance au plus grand & au plus Jage de tous les Rois, qui lavoir laijfêe far écrit pour la conferver à la poferitésmaisfis Livres fe font perdusavec eux la plus utile de toutes les fciences, Depuis ce temps~lk plu fieur s grands Rois y & les plus infgnes Philofophet fe font employer à la recherche de ces remedes par l’analyfe qu'ils ont faite des animaux yve~ getaux j & minéraux, £7* quoj que la difficulté dj reiiffir fort très grande , néanmoins fay bien voulu my appliquer l’effa- ce de 2j ans D1EU m'a fait la grâce > après un f long tra- vail 4 de découvrir un remede ffecifique pour toutes les Fiè- vres Intermitantes propre atou- tes fortes de perfonnes de quel- EPITR E que âge & complexion qu elles fiientj même aux femmes gref- fes > en quelque mois quelles fitent de leurs greffe fies ; Etfen ay eu un très - heureux futcelf dans un çrrand nombre d'expé- riences que f en ay faites dans plufieurs Provinces de votre Royaume. VOTRE JS/IA-* JESTE', SIRE, s'applique avec tant de bonté a procurer le foulagement defis Sujets, & principalement aux pauvres malades > comme il paraît par Unt de Maifions & Hôpitaux qu'elle a fait bâtir pour les reti- rer, ($r par les grandes dépen • fis quelle fait tous les ans pour les faire tuitex > que je me fuis E P I T R E. E P I T R E perfuadé quelle aurait agréable que je lujen donnafjela recette. En effets mi étant prefenté dans le mois de Septembre 1à vo- tre premier Médecin A en fit l'é- preuve par Ordre de VOTRE MAJESTE'a Fontainebleau, a Verfaille s,aC Hôpital deBou• vierS; a plufieurs autres en- droits,: lequel a rendu témoigna- ge a VOTEE MAJESTE’ de l'heureux prompt fucce% du remede , des grands avantages qu'il produirait dans les Hôpitaux des Armées J où les Fièvres font fouvent plus de defolatton que les ennemis. Après ce témoignage 5 VO- TRE MAJESTE’ ma ordonne de luy découvrir mon fient 3 la maniéré de le com- poser , cr m'a fait l'honneur de me donner une gratification digne de fa bonté Royale , pour récompense de mon travail, ft) «fin d'étendre fa Charité vraye- rnent Royale fur tous fes Su- jets, elle ma commande de leur donner ce remede pour cinq fols la Tablette. Pourfatisfaire à ce commandement > (ÿf faire connaître au public les obliga- fions quil luy a > je publie dans ce petit Livre > la manié- ré de fe fervir de ce remede prens la liberté de le dédier a VOTRE MAJESTE', pour luy donner des marques publh £ PITRE EPURE. tjues de ma recon, du profond rejpecl avec lequel je fuis. SI\E, De Votre Majeilé > le très-humble nes-obeilVant & tics-fidèle fa jet, B. ALARY. 4rEKTlSSEMENT LE Public eft fi fatisfait du ficrct que fay eu l’honneur d'offrir à Sa Ma- jefte' , pour la gucrifon de toutes les Fièvres Intermic- tantes, qu’il m’a preffe de luy donner une manière plus particulière que la première pour fi firvir de mes Tablet- tes. Pluficurs perfonnes de qualité', qui donnent chari- tablement mon remede > m’ont folicitc' à la même cho- ie , afin de mieux inftruire les pauvres malades. Ce remede eff fi neceffaire ? que le Roy avertissement. m’a permis de le compolcr & diftribucr par tout le Royaume, m'ayant donne une gratification digne de fa bonté Royale,& m’a ordon- ne' de ne tirer que cinq fols de chaque Tablette, afin qud tout le monde puifle en ulci? à peu de frais. On verra dans ce petit Livre, un régime de vivre , qu’il faut oblcrver dans les Fièvres Intcrmittam tes. Je donne enfiiite une maniéré plus ample & plus aifêe que la première, pour Tufage de mes Tablettes, & je fais quelques remarques qui font en même temps au-( tant utiles que curicufcs. Je AVERTISSEMENT. pas les effets difte- fcns & merveilleux que mes Tablettes produifent avec heureux fucccz ; & je répons a quelques objc&ions, que la bonté de mon Fébrifuge dé- truira toujours. Je prie le LcCleurde juger de tout fans prévention , &d’cxcufcrles répétitions de ce Livre, que je n’ay pu m’empêcher de faire, afin qu on trouvât dans le même chapitre,tout ce qui cft le plus neccflaire àobfcr- Ver. APPROBATION. NOUS fousfignez, Conseiller duRoycn'fes ConfeilSjPrc- micr Médecin de Si Majcfté , cer- tifions avoir lu &: examiné le DiS cours du Sieur Barthélémy Alary, Maître Apoticaire, fur l’uSige & les effets defop Fébrifuge,dans lequel nous n?avôns rien remar- qué qui ne foit très utile aupublic. Donné à Vcrfailles, ce 14 Mars 1685. DAQUIN. permission. VBy l'Approbation,permis d'im- primer.F ait ce deuxième Avril mil fa cens quatrevin^t-cinq. DELA REYNIE* LA GUERISON ASSUREE DES PIETRES ÏNT ERMITT ANTES. CHAPITRE PREMIER. Ohjervations fur h régime de 'vivre. ’Experi ence nous .fait con- noîtrc que les alimcns qui ne lonc pas proportionnez au tempera minent des perfon- T Ld Guerifon affurée ncs, ou à leur difpofitioii prefente/oit dans leur quan- tité, loit dans leur qualité, caufent les maladies ou les entretiennent j c’eft pour- quoy il cil ncceffairc avant toutes chofes, de preferire un bon régime aux Mala- des. L ordre que je fais ob- feryer a TeVard de toutes les Fièvres Intermittantes, cft à peu près comme il s’enluit. P our les Boitillons, IE dis qu’ils doivent être faits cn’Ellc deux fois par jour, & en Hyver une fois. On ne mettra dans le pot qu’une livre de Mouton & des Fièvres Intermit tantes. une livre de Veau. Ceux qui auront la commodité d’y mettre la moitié d’un Pou- let ou un tout entier, feront les Boüillons plus humec- tàns & plus rafraîchifiàns-, n’y mettez point de Bœuf, n’y de Poulie ; vous ferez au malade deux Ecuellécs de Bouillon, & dans chacu- ne à part faites bouillir des herbes rafraîchiffantes : Les perfonnes qui font ar- taintes des Fièvres tierces, fimplcs ou des Fièvres quar- tes , pourront manger le jour de Fintermiffion une petite foupc i un peu de bouilly auccda painmedio- 5 La Gnertjon a/Jureè 4 crcmcnt, &c quelques pom* mes ou autres fruits cuits \ n oubliez jamais de-boire du vin,maisquc ce Toit avec tou- te modération j&fouvenez- vous fur tout de ne prendre le jour de la fic'vre que du boüillon, & quelques pom- mes cuites de quatre en qua- tre heures: Pendant l’acccz de fie'vre, quand il dur croit vingtdcux ou vingtquatrc heures, il ne faut rien pren- dre du tout, (mon de boire apre's le froid pâlie : Il cil certain que les bouillons ou autres alimens, qu’on prend dans la Fiévre,aulieudc for- tifier la nature ôc palier en des Fièvres întermlttantes. fubftanccJc convertiifent en humeurs malignes ôc puan- tes, à caufe de la fermenta- tion ma’imac 6c extraor di- naire qui fc rencontre pour lors dans feftomach. Voilà le régime de vivre de ceux qui prendront mes Tablettes, & qudls obferve- ront huit jours durant,après avoir pris la première Ta- bletterie huitième jour on fe I on obiervera encore le même régime deux jours après la purga- tion; «Sc dans la fuite, il ne fera pas inutile de prendre une plus grande nourriture, félon la force de feilomacT S La Guenfon ajfuree 6 N oubliez pas de vous pur- per une fécondé fois huit o » jours après la première pur- gation. • CHAPITRE IL Ce qu'il faut objerver peur ne tomber en rechute. EVitcz l’ufage des Gâ- teaux, ôc de toutes for- tes de Patiiferies, bien que le tout foit agréable au gouft, comme auili des légumes, des laladcs , des fruits crus, de laitage, de la chair de Porc, de Sanglier, de Liè- vre, lelqucls caufenrdcs ob- ftructious d où naiflent tant des Fièvres Intermittentes. r -• 7 de différentes maladies -, car la maladie & la vieillefle ne font autre chofe qu’une di- minution de la chaleur na- tutelle, & ce qui diminue la chaleur naturelle , eft l'em- pêchement du mouvement de refprit vital,qui trouvant des obftmftions en fon che- min, s’arrefte & fc confume peu à peu, & venant à fe dé- truire, la mort s’enfuit. CHAPITRE III. a Le hoire des Febriciuns. EN Efte, on peut boire à ia glace, fi Ton Ta accoutumée,6c dans chaque s La, Guerïfon ajjurée verre d’eau mettre la fixiê- mc partie d’une cueillcréc de tres-bon vin. Il elt neccf- ftire avant que de boire, de bien rincer la bouche, afin de détacher certaines hu- meurs vilqucules, qui s’atta- chent à la langue, & qui ou- tre la fcchcreffe caufcnt aufil un mauvais gouft. Le mala- de pourra boire tant qu’il voudra, lans craindre que le vin trempé , comme je le viens de dire , Taltere j au contraire il Juy fortifieraIc- flomach & le cœur, pour plus facilement refifter à la malignité de la Fièvre. Ceux qui n’aimeront pas le vin., des Fièvres Intermittentes. ou qui craindront d’en boi- re, pourront boire de Peau dans laquelle on aura fait tremper deux ou trois pom- mes coupées en tranches, ou bien leau toute feule avec le jus de Citron ou de Grenade, ou autre Ptizancà la volonté du malade;mais qu’on préféré toujours quelques gouttes de bon vin au Sirop:Car le Sirop altère plus les malades que le vin. Que fi le Fcbricitaiit ell altéré,échauffé ou confiipé, il luy fera tres-falutaire de boire dans la fièvre, & à Ton ordinaire de laPtizanc,dont voicy la préparation. 9 La Gutrlfon affinée 10 CHAPITRE IV. PTIZ ANE. P Renez quatre onces de Tamarins , mettez-les dans deux pintes d’eau fut le feu, Ôe les retirez après avoir bouilly cinq ou fix bouillons: L’eau étant frok de, vous la pafferez au tra- vers d’un linge 3 de vous en boirez un verre le matin à jeun 3 de ur autre le loir en vous couchant, & vous en pourrez tOujoursboire avec du vin. Cette Ptizanc n’ell pas dcfagrcable, & quant on s*cft purgé 3 elle cil fpecifîquc pour détruire la crimonic de des Fièvres intermit tantes. ïï la fubtilité de la bille j clic adoucit la toux , humedlc, dent le ventre lalchc, r afrai- chic les chaleurs des entrail- les , & en un mot elle diffipc les vapeurs biliculcs & mé- lancoliques. Maniéré deJe Jervir de mes ta- blettes > four la guerijon de toutes les Fièvres Intermit- tentes 5 Tierces 3 doubles Tierces > Quartes > & dou* blés quartes. CEs Tablettes font très agrc'ablcs à prendre , $c l’on peut feurement les donner à toutes fortes de perfonnes de quelque âge ôc îz La Guerifon ajjuree complcxion qu'elles foient, même aux femmes greffes , en quelque mois qu’elles foient de leur grofleffe , & aux petits enfans qui font à la Mamelle, CHAPITRE. V. pour la Fièvre Tierce Jim pie, dont on a un jour libre lautre jour la Fièvre. LA veille de Ja Fièvre,le matin à jeun , mangez une tablette comme fi s’êtoic un morceau de painiEt après buvez deux doigts de Vin ou d’Eau , & demeurez cinq heures fans rien prendre, 6c des Fièvres Intermittentes. 15 fcns dormir. Apres ce temps là prenez un bouillon , ou dînez médiocrement* tk lou- pez de même. Le lendemain matin a jeun, jour de la Fièvre * pre- nez une autre Tablette lept heures avant la Fièvre * au cas quelle vous prenne avant midy. Jcneprcfcriscc temps que pour donner moyen à la na- ture, de bien digérer la Ta- de s'en aproprier la Vertu, ce qui ce fait dans qua- tre ou cinq heures i Prenez enluite un bouillon, ou dî- nez médiocrement. Q,ue fi la Fièvre vous prend H La, GuerifondJJurée depuis midyjulqu à huit heu- res du loir, il ne fera pas ne- edfaire d’obfcrver lés fept heures que je viens de dire x:y-delïus avant la Fièvre, j& il fuffira que vous preniez la Tablette à cinq heures du matin , & à dix heures un bouillon* Et fi la Fièvre vous prend depuis huit heures du. foir julqu’à minuit, vous devez ; prendre un bouillon à midy, | & for les quatre heures dufoir la Tablette. Enfin , fi la Fièvre vous prend après minuit, il faut prendre un bouillon à cinq- heures du foir , & la tablct- des Fièvres Intermittentes, ij te à neuf heures du foir } gar- dez vous bien de dormir p en- dant cinq heures : ôc après avoir pris un bouillon, vous dormirez,* & quand vous au- rez demeure huit jours fans Fièvre, ne manquez pas de Vous purger, afin d’éviter la rechute, & huit jours après cette purgation, il cfi uecci- faire de la réitérer. CHAPITRE VI. Remarques à faire pour la purgation. LOrfque j’ordonne qu’il faut fe purger huit jours après avoir été guéri de 16 La Guerijon afiurée mes Tablettes , je n’entens parler que pour ceux que les rigueurs cîc la Fièvre ont beaucoup affoibly,parce que Ton iie doit pas ignorer que la moindre purgation iVaf- foibliilè, & il n’eft pas que dans huit jours le Malade ne reprenne de nouvelles for- ces , pour facilement refi- fter à une purgation douce & bénigne, comme ell mon Sirop divin purgatif. Les Malades,que la Fièvre n’o- blige pas de garder la cham- bre ou le lit, pourront le purger trois ou quatre jours après la dernière Tablette. I! peut arriver que mes Ta- des Fièvres Intermittentes. blettes ayent de la peine à détacher, diffoudre & faire fortir entièrement les hu- meurs morbifiques & occa- sionnelles. Ces humeurs étant émues , elles caufent des vapeurs billieufes & mé- lancoliques,qui parrny quel- ques legeres incommodités, dégoûtent par fois le Mala- de, interrompent ie.fom- meil,&font bouffir un peu le vifage & les pieds i ce * qui n’arrive que très-rarement y mais venant à fc purger, ôc fur tout de mon Sirop divin purgatif, toute incommo- dité celle en moins de vingt* u quatre heure*. 17 l8 La Guerijon ajjfurée CHAPITRE VII. Sirop divin purgatif d'Alarj, CE Sirop eft tres-fpcci- fique pour purger le Malade apre;s avoir étégue- ry,& donc on Te fert pour purger la Bile,la Pituite, la Mélancolie, les.eaux Riper- flaës, 6e pour dilliper les va- peurs qui font produites des caufes morbifiques & occa- fionnelles, par des differens degrez d’altération & de fer- mentation, qui. attaquent la nature, réchauffent & Irri- tent. Je fais prendre mon Si- des Fiè vres Intermittentes. 19 rop le matin à* jeun, & Ton demeure trois heures lans rien prendre & fans dormir. Les trois heurcs'eftant pai- feesjon prend un bouillon, &c deux heures après , Ton dîne médiocrement. obferve auili la même choie au fouper. Deux petites cuillerées de mon Sirop iuf- fifent pour une purgation, & elles ne coûtent que dix lois. io LaGuerifon ajjurèe CHAPITRE VIII. Pour la Fièvre double tierce , dont on a la Fièvre tous les jours avec intermijjîon. MAngez le matin à jeun une Tablette , comme fi c'etoit un mor- ceau de pain, & buvez deux doigts de vin ou d'eau fept heures avant la fièvre, fi le temps vous le de- meurez enfuite cinq heures fans rien prendre & fans dor- mir. Après tout ce temps, prenez un boüïillon, ou dî- nez médiocrement, & faites en de même pour le fouper. des Fièvres Intermittentes, n N’obfervez les fept heu- res avant la fièvre, qu’au cas qu’elle vous prenne avant wlidy. Que fi elle vous prend depuis Miciy jufques à huit heures du loir, il fuffit que Vous preniez la Tablette à cinq heures du matin, &; à dix heures du matin un bouillon. Et fi elle vous prend depuis neufheures du Ibk jufques à minuit, il faut prendre unbouïllon à Midy, & fur les quatre heures du foir la Tablette. Enfin, fi elle Vous prend âpres minuit, il cft neceffairc de prendre un bouillon à, cinq heures du foir, & la Tablette à neuf ii La Cjucrijon affuree heures du foir. Apre's la Ta- blette, demeurez cinq heu- res fans dormir, après quoy vous prendrez un bouillon, & vous dormirez. CHAPITRE IX. Remarques à faire pour Us Doubles tierces. SI le temps ou le retour de la fièvre ne vous permet pas de garder ce que jJay marque des lept heures avant la fièvre, voicy com- ment vous en uicrez. Prenez un bouillon une heure après que la fièvre vous aura qui- tè, & dès que vous lentirez- des Fièvres Intermittantes. qu’elle vous prendra par le froid ou par Je chaud, pre- nez une Tablette, & n’ou- bliez pas de boire un peu de Vin ou d’eau. Le lendemain Vous prendrez une fécondé Tablette & vous ferez com- •tue à la première i & croyez que le jour fuivantvous fe- rez fans fie'vre. Il Je rencon- tre néanmoins que quelques perfonnes, après la Tablet- te, ont encore deux ou trois petits accez de fièvre, mais Cela cft fort rare ; & le qua- trième jour on n’a plus au- cun reffentiment de fièvre, &; huit jours après que la fièvre vous aura quitte , ne 14 La Guerifon ajjurec manquez pas de vous purger pour éviter la rechuttc,&: au- très huit jours après de reite> rer la purgation : voyez ce qu’il faut obferver touchant la purgation, cy-dcvant au Chapitre 6 folio ij. Il eft encore à fçavoir que le jour de la FicVre ayant pris la Tablette, il arrive une ou deux desquatres choies fui- yantes ; car où la FieVre vient plutôt, ou plus tard, ou plus petite que l’ordinaire ; quoy qu'il en foit , c'cft toujours une marque affuree de faite guéri 1 on, & il ne faut pas s'épouventer fur.tout fi la Fiè- vre vient plûtôt ouplus gran- des Fièvres Intermittantes de qu’a l'ordinaire, que cela ne vous empêche pas de prendre Tautre Tablette. Si vous veniez à y manquer, vôtre gueriibn iêroit incer- taine : ordinairement le •condaccez eft fort petit, & le plus fouvent il ne vient point, pourvu qu'on ait pris les deux Tablettes. Souvenez vous que fi avant butage de mes Tablettes, le fri (Ton vous tenoitlongtems, vous n’en aurez prclquc point, ou il y aura beaucoup de diminution des la premiè- re Tablette que vous pren- drez. Mais aulli il pourroit arriver quelquefois que fi zj 26 avant l'ufagc dciditcs Ta- blettes, vous étiez atteint de fièvre lans friflbn, vous en refleuririez en venant à ufer dclditcsT ablcttes,Iors qu’el- les agi fient pour chaffcr la malignité de la -fièvre ; mais que cçsehangcmens ne vous étonnent pas, puis que la guenfon cil: toujours allu- rée. La Guerifbn ajjuree CHAPITRE X. Pour les Fièvres quarte s, dont on a, deux jours libres j & un jour la fièvre. T L faut la veille de la fie- Jl vrc, le matin à jcun,man- des Fièvres Interminantes. ger une Tablette comme fi c’étoit un morceau de pain, & buvez deux doigts de vin ou d'eau, & demeurez cinq heures fans rien prendre tk (ans dormir. Apres ce temps- là prenez un bouillon, ou dînez médiocrement, &: fai- tes de même pour le (imper. Le lendemain a jeun, jour de la fie'vre, prenez une au- tre Tablette, & buvez deux doigts de vin ou d’eau lept heures avant la fièvre, au cas quelle vous prenne avant K4idy. Que fi elle vous |>rcnd après Midy jufques a dix he ures du foir, il fuffit de prendre la: Tablette à cinq ij 28 La Guérifon ajjuree heures du matin, & le même jour, lors que vous lentircz la fièvre par. le froid ou par le chaud, prenez une troificN me Tablette, & n’oubliez pas de boire un peu de vin ou d’eau. On peut dormir quand on a pris la troifiê- me, & boire quand le froid cft paffè. Le joim foivant, on ne prend point'de Tablette. Le jour d’apre's, qui efl: ccluy de la veille du fécond accez, prenez une autre Ta- blette le matin à jcun,& ob- fervez le relie qui a été dit cy-ddlus, à Têtard de la pre- mière Tablette. des Fièvres Intermittentes, 19 Le lendemain matin à jeun,qui ell le jour du fé- cond accez, prenez un autre Tabletterie même jour fi la fièvre vient, lors qu’elle Vous prendra par le froid ou par le chaud, prenez en- core une Tablette, & n’ou- hliezpas de boire un peu de Vin ou d’eau après l’avoir prifcj & de vous purger huit jours après la dernière Ta- blette pour éviter la rechu- tc,& ne manquez pas de vous purger encore dans huit jours. Voyez ce que j*ay ob- servé de la purgation au cha- pitre 6. fol. 15. La Guerijon ajfurèe 50 CHAPITRE XI. Remarques a faite pour la Fièvre quarte. LE jour de la fieVrc ayant pris la Tablette, il arrive une ou deux des quatre choies fuivantes *, car ou la fièvre vient plûtolt,ou plus tard, ou plus grande , ou plus petite qua l’ordinai- re : Quoy qu’il en foit, s’eft toujours une marque aflli' ree de parfaite guerifon , & il ne faut pas s’épouvanter, fur tout, fi la fievre vient plûtoft ou plus grande.Que cela ne vous empêche pas de des Vievres Jntemîttantes, prendre les autres Tablettcsr car fi vous y manquez, vô- tre guerifon fera incertai- ne, & ordinairement le fé- cond accez eft trcs-petit,& le plus fouvent il ne vient point.il peut arriver quayat pris la troifiême Tablette,lê friffon augmente ou dimi- nue,mais continuez de pren- dre les autres Tablettes fans crainte,fi vous voulez guérir. 5* Pour la doubh quarte3dont on et un jour libre y (f/f deux jours de fuite la fièvre. LA veille de la fièvre, le* matin à jeun , mangez CH A,PITRE XII. La Cuerijin affurée une Tablette , comme fi s’è- toit un morceau de pain>.ôc buvez enfuire deux doigts de vin ou d’eau. Demeurez cinq heures fans rien pren- dre & fans dormir. Après ce tcms-là, prenez un bouillon ou dînez médiocrement, &: faites ainfi pour le fouper. Les deux- jours fuwans, qui font les jours de la fiè- vre, obfervez la même cho- fc ; mais fouvenez - vous qu’outre la Tablette que Vous avez, prife le matin à jeun, il faut quand vous fen- drez venir la fièvre par le froid ou le chaud, prendre une autre Tablette. de s Fièvres întermmmtes. Demeurez enfuite un jour (ans prendre de Tablette, &: le cinquième jour , qui doit etre celuy de la fievrc,fi vous avez été obligé' de prendre b cinquième Tablette, pre- nez fans manquer la fixiême Tablette,& fi vous n’avez pas Pris la cinquième, vous ne prendrez ças la fixiême ; de huit jours après la guéri(on, °n doit fc purger, & huit Jours apre's réitérer la pur- gation. Voyez les obierva- hons que j’ay faites fur la purgation chapitre 6. folio if £<* Guerifon ajjurét H CHAPITRE XIII. Remarques fur les doubles quartes. APres avoir pris la troiJ liême xablcttc, comJ me il cft marque en fou lieu* fi là fièvre ètoit aifez longue pour ne vous donner pas du temps j c’eft-à dire fept heures avant la fieVre,conv me vous avez fait des deu* premières Tablettes , vous navez qu'a prendre mi bouillon demie heure apre;s que le premier acccz vous aura quitte, ôc fi vous palliez deux ou trois heures fans des Fièvres Intermittentes. JS fièvre après le bouillon, vous prendrez enfuite la quatriè- me Tablette , & une autre ïab’ettc dans le* temps que U fièvre vous prendra, bien que vous ayez pris la qua- trième Tablette depuis dé- crié heure. Il faut Içavoir cncorc.que le jour de la fièvre ay .c ue- ja pris deux Tablettes, il ar- rivera une ou deux des qua- tre chofcs fuivantes :car ou la fièvre viendra plus toft, Ou plus tard,ou plus gran- de, ou plus petite qu’a Tor- dinaire : Quoy qu’il en Toit c’clt toûjours une marque affurcc de parfaiteguerifon: & La Guerifon ajjuréc Et ne faut pas s epouvencd fur tout, ii la fièvre vied flûroft ou plus grande quà ordinaire, que cela ne vou4 empêche pas de prendre Ici autres Tablettes ;car fivoü$ y manquiez,vôtre.guerifotf fera incertaine, & ordinal rement le fécond acccz etf fort petit, & le plus fouvent il ne vient point. Qu’on ne foit pas (ùrpri* fi les Tablettes augmentent ou diminuent le frillqn ; caf ccft leur vertu {pccifiquequi détruit par des voyes diftc' rentes, la malignité de U fievre. des Fièvres Intermittentes. 57 CHAPITRE XIV. -41 égard des Femmes gwjfts, en quelque mois qu ellesJoient de leur gwffcjfe. LEs femmes greffes doi- vent obferver les mê- mes chofes qui font mar- quées dans leur lieu, foit des Fièvres tierces ou doubles tierces , quartes ou doubles quartes, fans craindre aucun danfier. 58 La Guerlfon ajfuree CHAPITRE XV. "T ourla Fièvre tierce ou double tierce, à t égard des petits en- fans même de ceux qui font a la mammelle. L’On doit faire manger ou boire aux petits en- fans dans de beau ou du vin, la quatrième partie d'une Tablette chaque matin,pen- dant deux jourS;& trois heu- res apre's on leur donne dix lait &on les lailTent dormir. Les enfans depuis l’âge de trois ans jufqu a dix, s’ils ont la tierce ou double tierce, ne doivent manger que la moi- des Fièvres Intermittentes. 59 tié d’une Tablette à chaque prifeide même s’ils ont la Fiè- vre quarte ou double quarte, & huit jours après la gueri- fon il faut le purger, & autres huit jours après réitérer la purgation. II luffit de donner aux en fans à la mamelle pour les purger, trois dragmes ou trois gros de mon divin Si- %rop purgatif. Et aux enfans de trois ans iufqu afix, il leur en faut donner demie-once, & depuis fix ans jufquà dix , on leur en donne une bonne cuillerèe,& paffè dix ans cha- que purgadon efl: deux cuil- lerées, quipefent une once ôc demie. Voyez ce qu’il faut La Guerifon affurée 40 obfcrver quand on prend le- dit Sirop , au Chapitre 7. CHAPITRE XVI. Des effets des Tablettes. MEs Tablettes font au- tant différentes dans îcurs effets, qu il y a de per- fonnes qui les prennent : car comme elles aident & forti- fient la nature,qui fe trouve différente en divers fujets, la nature chafïe & dillipe tout ce qui l’oprefTc par des voyes différentes,qui (ont convena- bles à lacomplexion du ma- ladeipuisque,foitqu il faille préparer les humeurs en tou*: des Fi ivres Intermutantes .4 r tes les maniérés,ou qu’il con- vienne cTatcnuer ou d’inci- fer les tartarçules , d’êpailhr les (ubtilles , de purger les impures &fuperflues: la na- ture aidée de la vertu de mes Tablettes le tait prudem- ment, avec choix, par les uri- nes ou les Tueurs,les crachats, les Telles où les vomiflemens, qui font les voyes ordinaires dont la nature fe (ert auxjours de crife & lok par ces moyens ou bien qu'il Toit neceflaire d'ouvrir les obftrudtions ou d’arrêter les vo mille mens,, les devoyemens, & les Tueurs qui fui vent par fois ces fortes defiévres ,elle fait tous ccs La Gnerifon ajjureè 4Z effets a lafatisfadion du lade. Mes Tablettes font le plus fouvent, que la nature opè- re par inlenfiblc tranfpira- tion, pour inciter & chaffer cette vapeur maligne y qui par des humeurs altcre'es & fupcrflucs, l’ôffenic & cauft là fièvre , de généralement tous nos maux , fuivant les degrez d’altération & de fer- mentation: ou bien clics pro- voquent la nature à fe fervir des autres voyes propres à évacuer les humeurs,que cet- te même vapeur peut avoir caufe'es en infedant les par- ties par fpn fejour. des Fièvres Inter mutantes. Que fi Ton fait une ferieir- fe reflc&ion fur les cftets fi confiderables de ceremède, on fera oblige avec. beai*- coup de fçavans hommes en la Medecine , d’admirer la vertu qui s y trouve fi adroi- tement cachee.-en effet elle a beaucoup deraport avec le fruit de vie, qui étoit dans le Paradis rerrcflre : il prolon- geoit la vie aux hommes pourvu qu’ils en priffent de temps en réparant l’humide radical qui fé trou- voitaffoibly par lesaccidens Elémentaires, & les rendoit de la forte immortels. Mais comme par malheur: nous 41 'm ■ Là Guerifon ajfuree n’avons plus ce fruit mer- veilleux y nous ne pou- vons pas nous garantir de la mort, mais feulement pro* longer nôtre vie de quelques années : c’ell ce que fait tous les jours la vertu de mes ta- blettes : J on en voit même plufieurs, qui ayant la mort |>refquc fur les levres, font fur pied & entièrement guéris dans deux ou quatres jours 'au plus. Ce remede ne pro- longe pas feulement la vie, en confcrvant les quatre qualitez de l’homme dans une jufte température autant qu’il fe peut , mais s’il faut ainfi dire, U leur donne la vie des Fièvres Intermittentes. AS & les tire comme du tom- beau , Tayant presque tota- lement perdue. Cela fe fait en rétabliflant les forces na* turellcs,&cn chaffantla ma- lignité de la fièvre à toutes fortes de pcrfonnes, jeunes,' vieux, grands / petits , foi- bles,robuffcs,même auxfegi- mes groflès Ôc aux enfans à la mamelle, pouvû que Ton ob- ferve le temps & la quantité qu’il leur en faut donner. Mon remcdc étant ainfi à propos apliqueàtantdedif- ferens (ujets, il fait un difcer- nemcnt fi juffe, qu’il opéré avec luccez différemment fé- lon les fujets fur lefqucls il agit. f-6 La Guer'ifon ajjurée CHAPITRE XVII. Réponses à quelques objections. QVelques perfonnes ont voulu trouver à redire à mes Tablettes , ils ontpe'ne'tré, pour ainlx dire* & chatouillé les oreilles des uns & des autres pour les attirer à leur fend- nient, car. foit parleurs pa- roles/oit parleurs lettres,ils dilent que mes T le débitent de toutes partsj ne fçauroient guérir: que s’il fe rencontre quelque guéri- Ton ce n’efl: qu’avec violen- ce x 6c que la rechute s’enfuit des Fièvres Intermittentes. bien-toft , que quelques-uns deviennent boufis > & qu’a bien des perfonnes elles ne Font aucun effet fcnfible, Ôc qu’ainfi elles ne fçauroient guérir. II y en a encore quel- ques-uns,qui pour faire Ver monremede dangereux, • difent que je le fais d’Anthi- rnoinc, les uns du Sublime', les autres de Vitriol, les uns d’Arcenicdcs autres de Soul- fre, les uns de Mercure , les autres de Viperes & de Cra- paux, & les autres enfin de îdseiTentiels&fixes,d’E!cbo-. tc noir, de Cabaret de con- trayerva, d’Angclique , de Gentiane, d’Anthora , &c. 47 48 La Gucrijon affhrée Avant que de répondre à toutes ces difEcultez, rcmar- qucz> je vous prie, combien je diftribuc tous les jours de ces Tablettes , qu'on veut fans fondement blâmer. Le nombre en cft fi grand,qucjc ne fçaurois vous le dirc.Tant de perfonnesde toutes qua- litpz, qui en ont fait des ex- périences fi grandes,nc con- tinuëroient pas de s’en fer- yir fi elles netoient fi falu- taircs. MONSEIGNEUR LE MARQUIS DE LOV- VOIS, qui depuis le premier de Septembre onze Décembre de la même année , en neuf différentes des Fièvres Intermittentes. 49 fois en a pris de compte fait vingt mil pour les Armées de SA MAJESTE', & il n’auroic pas donné ordre auxCommendans déroutes les Villes de guerre, d’en en - voycr prendre pour en foi- re donner généralement à tous les Soldats fcbricitans. S'il navoit pas eu de bonnes affurances contre le fenti- rnenc intereffé de tant de perfonnes , qui paroiP lent m’être peu affedion- nées, ou plûtoft au bien pu- taie. La charité qui n‘eft pas envieufe , fait parler autre- ment les pcrlonnes qui en Lu Cuerifon a/Jurée jo font véritablement péné- trées vous verrez allez manifeftement , après que j'auray répondu lur chaque chef qu'on m’ob;ccle,que la charité , n'y le bon lens ny font point reconnus. Jd commence, & je dis , que s'il arrive que mes Ta- blettes falfent à quelques- uns quelque violence y c’cft allure ment fans aucun dan- ger, a caufe quelles font fans aucune chaleur violen- lans aucune qualité nar- cotique : Par confequent fi elles font quelque clpece de violence, c’eft pour être vie- torieufes, & pour furmoneçr de s Fibres Intermittentes. 5* tout ce qu’il y a de morbifi- que : ce qui le reconnoift fcnfiblcment par la parfai- te guerifon, qui ne manque jamais d’arriver le lende- main, ou quatre jours apre7s: È)’où je conclus, que fi quel- ques perfonnes ont Ja fievre plus forte ou plus longue qu’auparavant, cela ne vient pas directement & propre-* ment de la vertu de mes Tablettes i mais bien d'une malignité7 opiniâtre,& d’u- ne abondance d’humeurs fortement attachées aux principales parties, qui eau- fent des Grandes obftruc- tions, & empêchent les ron- La GHerifon ajjuree étions de la chaleur naturel- le , que la vertu efficace de mes Tablettes veut atténuer, dilToudre, détacher & dé- truire dans cette premh re attaque. Pour cet effet, je vous prie de remarquer,que fi elles avoient de la mali- gnité en elles-mêmes, de la chaleur violente, ou quelque qualité narcotique, on le re- connoicroit principaiement aux femmes greffes & aux petits enfans qui font enco- re à la mammellc, aufqucls on en donne vingtquatre ou trente heures auant la fièvre. Cependant dans tout cet in- tervalle de temps,on n’a ja- des F terres Intermittentes, mais pu rcconnoîtrc aucu* ne violence , parce qu elles iVagiftenr qu’avec la nature qui cft la véritable curatrice des maladies , la fortifiant pour bien combattre & chafter cette malignité fie* Vrcuic,qui cft comme aflou- pie en ces tcmps-là > niais lors que la fermentation de cette malignité vient à s c> Veiller, trouvant la nature fortifiée par la vertu des Ta- blettes , il fe fait alors une double fcrmenrationyqui fait cette elpccc de violence qui le reconnoiit à quelques-uns: Mais après tour ccncft De fièvre trcs*fupporcablc,ôc fj La Guerifon ajjurée 54 l’on ne dTcll jamais apperçû d’aucun (igné de mort., n’y dans la fuite d’aucune in- commodité fâcheufe. Quant à la rechute,je dis quelle arrive rarement, & qu’elle procédé ordinaire • ment de la mauvaife condui- te du malade. Ce n’eft pas affez qu’un Rcmede foit fou- verain,& qu’il opère laguc- rifon, il faut encore que le malade fe ménagé: Que fi il n’y a pas de fa faute, la re- chute vient de la malignité forte & opiniâtre, que deux ou fix Tablettes, n'ont pu entièrement farmonter & détruire,ou bien de ce qu’on des Fièvres Intermittentes. ne s’efl pas purgé deux ou trois fois après avoir été guery : Mais en ce cas il but iculcmcnt reprendre de mes Tablettes , & Ton guérira avec plus de facilité. Que (I la fièvre étoit affez opiniâ- tre pour revenir,!! faut tou- jours continuer, & f on verra que la fièvre ne fçauroit re- nfler à la vertu fpecifique de mesTablettcs. Il arrive quel- quefois que cinq ou fix jours après avoir été guery, on tombe en rechute*mais pour l’ordinaire Ton n’a que qua~ trc ou cinq acccz , ce qui vient de quelque malheu- reux refte* que fi la fièvre ne 55 56 La Guéri fin affûtée celle pas au cinquième ac- cez,il faut encore recourir aux guériront Huis aucune altération ny' mauvaife fuite,comme font plufieurs autres remèdes.En un mot, on ne doit point erre fiirpris devoir de fem- blables rechutes : Il éft bien difficile , pour ne pas dire impoffible, de trouver un Remede, qui gueriffe prom- ptement,douccmcnt.&: affu rement * comme dit Hypo- cratc. Faitcs-moy de grâce Juftice (mon e'quitablc Lec- teur ) voudriez-vous bien at furcr qu'une perfonne qui (è porte bien, même depuis des Fièvres Intermittames. )7 long-temps, & quicft pour ainfi parler, d'une faute con- firmée,ne tombe pasmaladc en faifant quelque exccz,(oit du çorps,foitde l’elprit : Et même quand il ne fer oit point d'excez, il faut que tant de chofes concourent pour la faute, qu on nefçau- roit donner des afluranccs de ne point tomber malade: Et vous voudriez que je vous affure , que quand mes Ta- blettes vous auront guery de dix, douze, dixhuit, ou 10 mois, que vous ne ferez plus en état de retomber mala- de : Il n’y a que les Charla- tans qui a giflent aufli : mes 5 8 La Cjucrijon affuree Tablettes gueriflent bien les, Fièvres Intermittantes, mais elles ne font pas le fruit de vie,pour empêcher qu’on ne (bit malade.Car, dites-moi, parce qu'el- les font cachées &: enfermées dans les elprits, & par coiv fequent elles demandent des remedes fpirituels, dégagez de toute leur terrefireïté & de leurs parties heterogenes} ce qu’on ne fait pas ordinai- rement * & c’eft ce qui cft af- fez difficile. On peut néan- moins arriver à ce degré de perfection par la véritable Analyfe des Mixtes, par la- quelle on découvre les fiib- fiances Ipirituellcs * ignées, afiràles, fpedfiqucs Sc invi- c5 66 La Guerïjon aJJ'urée fiblcs, qui influent un rayon de vie au cœur, qui renou- vellent les organes > & repa- rent la nature déjà afldupic & aftoiblie par les caufes oc- cafionnelles qui cachent nos maladies. Tout ce qui efl enfin re- quis pour la Tante du corps humain , efl: enferme dans les efprits des Mixtes , ani- maux * végétaux , & mine- raux,.lcfquels feuls font ca- pables d'agir* , mais tout le relie n ell que chofe morte. Quand à ceux qui dilent que mes Tablettes apre's avoir guery de la fieVre,font bouffirle vifage & les pieds* des Fièvres Intermittantcs, 6-j je les prie de remarquer que cela ne peut venir de mon remede , parce que fi cela étoit, il senfuivroit que tou- tes les perfo mies qui les pren- nent & qui four guéries de- vroient toutes venir bouffies,, & cependant cela n’arrive qnJà quelques-unes fans au- cune pafic le plus fouvent en cinq ou fix jours, & plutôt fi l’on vient aies purger. Bien des perfon- nes ayant les mêmcsfieVres & étant gueries par d’autres re- mèdes fortinnoccns,neIaif- fent pas d’avoir le vifage & les {>icds bouffis & fouvent tout e corps. 68 La Guerifon ajjiiree C’eftune vérité qu’on voit tous les jours , ainii cela ne peut p as venir de la malignité ide mon rcmede, comme on veut faire entendre , mais bien de la vapeur maligne détenue dans ces parties. Pour entrer dans le véri- table léns, il faut fçavoir que la fièvre de quelque qualité qu elle foit, n’cft autre chofe qu’une vapeur maligne qui doit être chaffée par un re- mede fpecifique & luperieur, & principalement par fa- éfion cft le véritable moyen pour la faire pafler , Jk lors qu’il fe rencontre que cette vapeur des Fièvres Intermittentes, 69 maligne eft extraordinaire- ment épaifle , gluante & vif- queufe i ou que le malade a les pores refterrez , il arrive qu’il cft plus difficile à guérir, qu'il tombe plus aiiémenten qu'il devient bouf- fi., bien qu’il foit guéri de la fièvre, parce que la nature fortifiée par la vertu du re- mede , chafte cette vapeur maligne du centre , à la cir- conférence où elle cft arrê- tée , à caufe de la groffic- reté , ou de la viftofité, ou du reflerrement des pores. En un mot, s’il arrivoit malheureufement qu’aprés *voir prismes Tablettes , la 70 La Guerijon ajourée maladie empirât i ce qu'on lia pas encore vu par la grâ- ce de Dieu; il n'y auroit pas fujet de croire que cela vint d'elles, puis qu’il n’arriyc que trop fouvent de femblables effets, non feulement après avoir pris des Remedes fort inno cens ; mais encore après avoir mange de très-bons alimens, le Remcde ou les alimens n*ont aucune part à cette malignité qu’on ne peut pas prévoir, les per" tonnes qui la leur attribuent ne rationnent pas équitable" ment. J’aurois bien des choies a dirc contre un Sergent impôt des Fièvres Intermittentes. ji tcur, qui dit m’avoir donné mon Secret des Fièvres ïn- termittantes, fi mon inno- cence ne ie juftifioit d’elle- même j car tout ce qu’il a avancé depuis un an, eft fi fort éloigne de la verité,qu il a la confufion d’étre con- vaincu d’une impofture grolliere ; Il ofe dire que je faits mes Tablettes de Sels, eflcntiels & fixes, d’Elebore noir, duCabaret,du Contra- yerva., d’Angélique^'A nto- ra, 6c de Gentiane. Cet infi- del me bat de mes propres armes,puis qu’il eft vray qu’il y a dix ans que pour me dé- fendre de fon impudence 6c 7i La Guerijonajjurec importunité , je luy donnay ce Secret, dont il n’a qu’a s’en lervir, s’il en ell capable, & on verra par l’ufagc, fi c’cft le même Rcmcde que je donne à prêtent au public. Il me refte à répondre à ceux qui difentque mes Ta- blettes font faites d’Anthi- moine, de Sublimé , de Vi- triol, de Salpcfire, de Souf- fre, d’Arcenic,de Mercure,de Vipères, deCrapaux, d’Elc- bore, d’Opium, du Tabac & autres, qui font des poilons, dilcnt-ils : je voy bien que l’intcrell fait tenir ce langa- ge, afin d’empêcher l’ufagc de ce lalutaire Rcmcde. Sup- des Fièvres Intermittentes m pofons pourtant que je fille mes Tablettes d’une ou de pluficurs chofcs fùlditesje ne (crois pas en peine de faire voir par rcxpcricnce qui le pratique tous les jours dans tout l’Vnivcrs, que TAnthi- moine, le Mercure,le Vitriol, le Salpêtre, le Souffre , V Ar- ccnic , les Vipcres, les Cra- paux, l'Opium, les Elcbores, le Tabac, le Cabaret, & au- tres , gueriffent même fans nulle préparation ôdans au- cune mauvaife fuite diverfes maladies *> mais encore plus particulièrement fi Ton les préparé ipagiriquemenr. j’accorde que ccs choies 74 La Guerifon ajjuree loin des poilons entre les mains des ignorans ; mais de très-grands Rcmedes entre les mains des bons Artiftcs6c Sçavans. Ces derniers Iça- vent tres-bien que la nature compofe tous les Mixtes de bon 6c de mauvais ; c’cft-à- dire de pur 6c d’impur > des Elcmens (impies 6c des Ele- mens démentez, 6c lors qu’il (e rencontre que la corrup- tion dcsElemens elementez efl: a un lublime degré, clic empêche la fonction de leur forme contenue dans tous les Atomes du Mixte qu'elle occupe. La nature fage 6c prévoyante multiplie laver" des Fièvres Intermittantes. Vi- tu & cette forme pour luy fournir des forces contre ce cruel ennemy ; c’eft-à-dire, contre les accidcns vénéneux caulez par la pourriture élé- mentaire qui l’envelope, & pa*'ce qu’ils font tenaxes & vifqucux ,, ils la garottent, pour ainfi parler, & la tien- nent comme en priion,ayant un pouvoir ablolu fur les aétions. Mais lars que par I3Art phyfique & chymique, elle s’en trouve.délivrée, foit aux Animaux, Végétaux, ou Mi- néraux dont nous avons par- ,lé cy fait ces ac- tions au louvcrain degré de 76 Lut Guerïjon apurée perfcdâon., d'autant que la nature luy a multiplie les forces, lors qu'elle etoit en- vclopce dâs le Souffre malin des accidens élémentaires corrompus , & a employé plus de temps particulière- ment aux Minéraux qui font fes aînez leur donner les moyens de le mieux dé- fendre. CHAPITRE XVIII. Guerijons ordinaires par les Tablettes, IE me fuis un peu éloigné des effets .de mes Tablet- tes, fy reviens pour affurcr• quelles font tres-lpecifiques des Fièvres Intermittentes. 77 pour toutes les . intentions curatives de la nature à gué- rir les Fièvres intermitantes. Il arrive quelquefois quelles lâchent le ventre fur le foir fort doucement, que fi le Malade fe trouve atteint d'un devoyementjclles l'arrê- tent. C’eft ce qui arriva dans l'Hôpital de Fontainebleau en i68j.àun Soldat aux Gar- désola je fus par ordre de Sa. Majeftê faire les premières expériences de mes Tablet- tes. La vérité que je vais avancer,- ma longue expé- rience la foûtient, & la fcica- ce l'autorité ; car je ne puis m'empêcher de plaindre 7» Ld Cuerifon ajjuree ceux qui pour ne connoîtrç pas les effets des fpecifîques, aiment mieux garder la Fiè- vre & le devoyement, que de prendre mesTablettes,à eau- fc qu’elles lâchent quelque- fois le ventre. Fut-il jamais une erreur plus grande, ne doit-on pas fçavoir que le mal eft une malignité atta- chée i certaines parties :Cet- te malignité7 caule de diffé- rentes altérations , & que pour aporter une prompte,, facile, & certaine guerifon,il faut avoir un remede fpeci- fique & fuperieur à cette ma- lignité qui fi attache ,1a dif- folve ôc la chaffe par inlcnfi-r des Fièvres Intermittentes, 79 ble tranfpiration ou par le$ voyes que la nature trouve le moins incommode à la Tante du malade. Mes Tablettes provoquent par fois de faciles vomiife- mens, & elles les arrêtent à ceux qui ont coutume de vo- mir pendant les fièvres. le pourrois donner plufieurs exemples particuliers pour autoriler cette dernierc véri- té > mais afin de couper court à une matière qui pourroit ennuyer,je me contenteray de faire remarquer que dans le mois de Septembre r684. le Refburateur de la Medcr duc, tant par Tes rares taleus 8o Guerijon afjurêc & belles connoiflanccs ,quc par le foin exaét qu il aportc a procurer des recompenfes aux perlonnes de mérité , pour les animer à faire de nouvelles & utiles découver- tes dans la Médecine. Il cft ailé à voir que c’eft de Mon- (leur D A QJd IN, Premier Médecin de SA MAJESTE* dont je veux parler. Ce grand Homme fit prendre mes Tablettes à Madame fa femme, qui fe trouvoiten ce temps-là atteinted’une dou- ble tierce : Elle était fort dangereufe , parce qu’elle vomiffoit continuellement, même les potions les plus des Fièvres Inter mi liantes. 8i cordiales , comme font les vSelsdc Perles & de Coraux, fçachant le fecret & la ver- tu admirable de mou Fé- brifuge , il ne luy eût pas plûtOil donne une de mes Tablettes, que ce cruel vo- miffement s’arrefta, & à la féconde Tablette la fieVrc defifta de tourmenter cette perfonne fichcreàtousccux qui ont l'honneur de la bien connoître,& du depuis elle a joüy, grâces à DIE U, de la faute du monde la plus Par-» faite. Ceux qui ont befoin de fucr dans les fieVres n ont quT prendre mes Tablettes; 8i La Gnerifon ajjuree mais parce qu elles font d*ac- cord avec la nature, l’an ne s’étonnera pas fi elles les ar- rêtent à ceux qui fuent trop à lifluë des fièvres, & principa- lement des quartes. La plus grande incommodité des fiè- vres quartes , eft cette pro- digieuie Tueur que cette ma- lignité produit, on l’arrête rarement par les remedes ordinaires ; pourtant elle ne feauroit refifier à la vertu Ipecifique de mes tablettes: Caràlalécondc outroifiéme prife elle s'arrête : Monfieur Lacour, Chirurgien aux par- dès , pour ne pas en citer d’autres,peut rendre témoi- âes Fieures Intermittentes, «I gnage de cette vcrite*il avoic îes Fièvres quartes depuis trois mois, & il ne manquait jamais toutes les nuits de changer quatre ou cinq chc- miles d une lueur la plus co-» pieufe , & la plus puante du monde.Cette Tueur inlupor- table s’arrêta à la troificmc tablette , & à la quatrième il n’eût plus la Fièvre : Elles font toujours le même effet à tout le monde. Il arrive par fois qu’elles font beaucoup cracher,lans néanmoins émouvoir la toux , puis qu’elles ont la vertu de Tarrèter à ceux qui touflent devant la Fièvre ou dans l’acccz. 84 La, Guerijon affurée Elles font éternuer ou lor- tir des vents par le haut 6c par le bas, 6c elles arrêtent les vents , s'ils font trop fréquents. Aux uns elles provoquent les urines, aux autres elles les arrêtent, s’ils urinent trop * comme il fc voit dans la fiè- vre quarte. Les uns baillent, les autres étendent les bras 6c les jam- bes , que vous diriez que la fièvre va feulement comman- ccr. J’en ay vu quelques-uns qui avoient une demangai- ion chatouillante en maniéré de petite galle , 6c bien iou- des Fièvres Intermittentes. 85 vent une puanteur infupor- table (ans lucr,qukic dure au plus que quatre ou cinq jours & qui quitte plus prompte- ment àla première purgatio* ccttevcrité mérité bien que je la prouve fenfiblement: Mô- fieurCappyColeillerduRoy & Commiitaire àla conduite des Troupes de là Majdie campees àVerfaillcs,cftundc ceux à qui mes Tablettes ont fait tous ces fupremes effets , je me fers de cet exemple pre- fçrablemcntàjc nefçay corn* bien d’autres, parce que je le tire d’une perfonne dont le mérité eft afTez connu à la Cour , &c’efl par la que je 86 La Guerifon a forée prctens faire voir que tout ce que j’avance eft Ja vérité tou- te pure.un Gentilhomme des amis de Monficur Cappy, l’ayant averty que j etois à* l’Hôpital deBouviers par or- dre de Monleigneur le Mar- quis de Louvois , pour faire les demieres expériences de mes Tablettes, fl m’envoya prendre au Camp de Bue pour le guérir d’une double tierce de55 heures, je luy fis prendre une de mes Tablet- tes, qui luy retarda non feule- ment lafievre d’environ trei- ze heures, mais encore clic fut fi petite, qu a peine s’en pouvoit-il appercevoir, cela des Fièvres Intermittantes. 87 tïctnpecha pas que le lende- main , il ne prit la dernière Tablette , qui acheva de le guérir,&quoy que du pafle il fuât extrêmement , la pre- mière Tablette Iuy arrêta cette lueur, &lalccondeluy fit venir une petite deman- geaifon chatouillante pàr tour fon corps, avec une pu* antelir {linlüpportable, que finis (ber il etoit pblige de changer' de chenille &c dè draps du ht cinq à fix fois par jour; c croit cette vapeur ma- ligne que la vertu fpecifiquc de mes Tablettes continuoit à chalTcr par infenfible tranb piration : une prife de mon S8 LaGumfonafj'urée ô. Sirop divin purgatif que je luy fis prendre le troificôuc jour de la guerifon,chafla par les Telles & par les urines, ces humeurs malignes & fuper- flucs , & il fut parfaitement guery, &de la fièvre & de la demangeaifon puante & chatouillante. - On n'a rien à appréhen- der, fi elles font fordr par fois aux femmes & plus ordinai- rement aux filles , quelques gouttes de fang par le ncz,ce fane s'arrête bientôt fans y D J faire aucun remede. A pluficurs perfonnes, el- les provoquent un doux fommeil. des Ftcvres ïmermittantes. 89 CHAPITRE XIX. Effets extraordinaires des 7 ablettes. PArcc que Ponte fîc'vrc eft Gaulée de putréfa- ction, 6c que la putrefaftion engendre les vers * il le ren- contre bien fouvent qu elle* font lortir quantité de vers parle haut ou par le bas, en effet e'tant apclleil y a quel- ques aimées chez Moniteur Pagan Bourgeois de nôtre c> Ville de Grade , qui a voit une double tierce de 4f jours, avec un devoyement fort confiderable, luy ayant 90 La Guéri fon affurée donne mes Tablettes, il fut guery dans deux jours & de lafievre & du flux de ventre, & il fit par le bas un ver noir mort,s]uietoitdc le'paiifeur du petit doigt, & de la lon- gueur d’un pied. Dans le même temps Ray mon t,Meu (hier du fîeur Jean R ai baud, Maître Chi- rurgien de Graffe en Pro- vence , qui s’cll acquis une grande réputation dans fon Art, & principalement .dans l’Anathomie, me fit âpeler pour une double tierce qu’il avoir depuis trois mois avec une douleur de tête inlup- pomble, en tont temps ôc des Fièvres Jntermittantes. 91 plus fortement quand il avoir la fièvre. II falloir le tenir pour l'empêcher de donner de la tête contre la muraille * où il fembloit trouver un peu de foulagc- ment : ayant donc pris le- dit Ray mont mes Tablettes la guerifon ne manqua point & la dernicre Tablette luy fit lortir par le bas un ver noir , d’environ un pied de long & e'pais comme le gros doigt. C’ètoit dans le mois de Juillet & Aouft, auquel tems les fruits caufent beaucoup de corruptions : que je fus apclé chez un Fermier du 9i La Guerifon ajjurec {leur Jacques Ilhard, mon coufin: ce Fermier avoir une double tierce , une grande douleur de tête & d’efiomac: d’abord qu’il eut pris mes Tablettes, il vomit un plat de bille vertcavccii vers fort luifans & chalhiins,de la lon- gueur d’environ demy-pied ôc de lepaifleur d'un fimplc fil de loye en vie: ces animaux étant lortis, il fut fans fièvre, fans douleur de tête & d’e- ftomach. Lé fils aîné du Sieur Ican Bertrand Vallcttc, mon on-, clcj Procureur au Siégé de Grade , prit mes Tablet- tes pour une tierce fimplc , des Fieures întermittmtcs & la dernierc Tablette luy ■ ayant provoque quelques lellcs, il rendit par le bas un ver mort d'environ fix pieds de long & de Ifepaif- leur d une plume. le n’aurois jamais fait, fi je voulois rendre compte de tous les effets merveilleux de mes Tablettes ; car rou- tes les perfonnes qui ont eu le bonheur de les prendre dans les Fièvres Intermiran- tes , (c font quafi toujours apperçues de quelque cho- ie d’extraordinaire. le veux* pourtant rendre participant le Public de ce que dans Le mois d’Octobrc 94 La GuerifonafJ'urée 1684. Mo n (leur C ho m cl Mé- decin ordinaire du Roy, de qui la piété , l'honneur & la charité font ailcz connues, qui fait luy-mêtne pluficurs grands Remèdes pour les Pauvres & qui fe fait diftin- guer parmy tous fes Confrè- res par fon véritable mérité V ayâtcntenduparler delà ver- tu efficace de mes Tablettes, rie fit pas difficulté d*cn don- ner a Madame fa femme, qui efl: aufli d'une vertu fin- gui icre ,& à deux de fes en- fans qui avaient des doubles tierces. Les Tablettes firent l'effet qu’on s’étoit attendu; ccft-à-dirc quelles ne man- des Fièvres Intermittentes. 7S qucrent pas degucnr,& un de Tes en tans âge de trois ans,fitparlebasun ver mort rouge comme écarlatc,cfe la longueur d’un pied. Voila, mon cher LeCleur, bien des effets particuliers de mes Tablettes, qui dé- truifent non-feulement la malignité de la Fievre i mais encore les caufes producti- ves , qui font en partie des Vers extraordinaires. Ces Tablettes gueriflent certai- nes douleurs que les Vers produilenc , & qu’on croit ordinairement être des Ab- cez internes & incurables. Enfin, mon Rcrtiedc eft LdGucrifonajjurce 9 6 fcur & immanquable, pour- vu que le Malade après avoir été guery & purgé deux ou trois fois , fe con- ftrve vingt ou trente jours, & aua Fegard de la nour- i o riture il ne mange pas trop, même de bons alimens, 6c qu’il s’abfticnnc fur tout des cholçs fiévreules d'clles-mê- mes : Et en cas de rechute , qui n’arrive jamais que pat l’incontinence du Malade, Ion doit librement re- prendre le même Rcmede, èc on guérira plus facile- ment. Au refte la longueur du temps n’ôte rien du tout à des Fièvres Intermittantes. 97 la vertu de mes Tablettes > elles font toûjours égale- ment bonnes» pourvû qu’on les confervc dans une boëte parmy du Son» & dans un lieu fec. Si le Public cft fatisfait de ce petit Difeours» il me don- nera le courage dans une fécondé Edition de publier plufieurs Remèdes expéri- mentez. En attendant , je prie Meilleurs les Do&eurs en Médecine » Meilleurs les Apotiquaires mes Confrè- res» & Meilleurs les Chirur- giens , de s’appliquer à la recherche de quelque Re- mède plus facile , plus fpc- p8 La Guerijon affurée, f0c. cifique , plus bénin * plus at fure, & qui coûte moins, fur tout pour le foulage^ ment du Public & des Pau- wu cfiiio » noc üd vtn yres. Louange en fait à D ïeU. TABLE DES CHAPITRES contenus en ce Livre. CHAPITRE PREMIER. O'Bjervations fur le ré- gime de vivre, p. i Pour les Bouillons. z CHAPITRE II. Ce quil faut objcrver pour ne tomber en rechute. 6 CHAPITRE III. Le boire des Febncitans, 7 CHAPITRE IV. rPti%anc. $ Afaniere de Jefervïr de mesTd- blettes pour la guerijon de TABLE toutes les Fièvres Intermît- tantes , Tierces j Doubles Tierces 3 Quartes 3 0* Dou- bles Quartes. /i CHAPITRE V. Pour la Fièvre Tierce fmple, dmt on a un jour libre & la utre jour la Fièvre. jz. CHAPITRE VI. Remarques à faire pour la purgation. 15 CHAPITRE VIL Sirop divin purgatif d'Alary. page 18 CHAPITRE VIII. Pour la Fièvre double tierce > dont on a la Fièvre tous les jours avec in ermiflion. 1 o TABLE. CHAPITRE IX. Remarques a faire pour les Doubles tierces. it CHAPITRE X. Pour les: Fièvres quartes > dont an a deux jours libres, un jour la fièvre z6 CHAPITRE XL Remarques a faire pour la Fièvre quarte. 30 •CHAPITRE XII. Po. r la double quarte on a un jour libre, C2J* deux jours de fuite la fièvre, 31 CHAPITRE XIII. Remarques fur Ls Doubles quartes. 34 CHAPITRE XIV. A l'égard des Femmes greffes TABLE. en quelque mo . quelles fient de leur ?rofleffe. zj CHAPITRE XV. Pour la fièvre tierce ou double tiercefia tégard des petits en- J-ans 3 même de ceux quifont a la mammelle, 58 CHAPITRE XVI. Des effets ces Tablette1. 40 CHAPITRE XVII. Rêponfes a quelques objefiions, A6 CHAPITRE XVIII. Guerifons ordinaires par les Tablettes. 76 CHAPITRE XIX. Effets extraordinaires des Ta- blettes. 8} Fin de la Table.